[Flashback] Those days
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[Flashback] Those days

2 participants
Arès Wayland
Admin
Arès Wayland
▸Pronom irl : Elle.
▸Faceclaim + © : Zach Mcgowan // Vava Blake. Gif Just'
▸Triggers : Sexe trash, violence gore explicite.
▸Warnings : Hot, violence.
▸Âge : 40 ans
▸Genre : Homme. Il
▸Race : Druide
▸Résidence : Nécrocity
▸Myocarde : Sa moitié, Gabrielle et sa fille Arielle. Ses lucioles. Il ne se souvient de rien cependant. Effaçées de sa mémoire depuis quelques mois, son coeur n'est plus que pierre et glace.
▸Pouvoirs : ☾ Métamorphe Tigre blanc
☾ Invocateur d'ombre
☾ Base magie blanche

   
Those days,
@Gabrielle Wayland
”- Gabrielle ?” le murmure est léger, la main calleuse passe sur le front puis la chevelure de la douce. Le regard doux et épris se pose sur le visage de la faë qui sommeille encore. Arès ne veut pas la déranger plus. Elle sait. Il donne simplement le signal. Signal d’une journée qui commence, avant… Avant qu’Arielle leur fille ne s’en charge. Un baiser sur le front de la brune puis l’homme se détache de la couche. Les mirettes se dirige une dernière fois vers son épouse. Epouse. Il soupire d’aise et s’élance hors de la chambre, fermant la porte, pour rejoindre leur petit monstre de fille. Le Druide hume l’air, sourit, les yeux sondent, les oreilles à l'affût. Mais rien. Le bambin a quitté l’antre familiale pour se précipiter dehors. Encore un cache-cache du matin dans cette contrée presque trop dangereuse. Shawlands était pourtant leur maison. Assez loin de Glow pour s'y confronter. L'une est bien trop visée, trop recherchée par les siens, et l'autre est un humain druide. L'équation est vite faite, ils n'avaient pas trop leur place en ville. La nécessité d'y aller pourtant, presque vitale.

Arès sort à pas de loup dehors. Les cachettes sont à la fois nombreuses et restreintes. Puisque, même si la petite héritait d’une grande intelligence, elle ne se cachait jamais bien loin. Le code. ”Il est important de respéter le code” disait-elle de sa voix de l’apprentie adulte, déjà bien trop grande à leur goût. Le Tigre part à l’opposé de sa fille, pour la contourner. Enlevant ses vêtements, il décide de prendre sa forme de tigre. La chasse est ouverte. Les pattes s’écrasent au sol, et l’emmènent à travers les buissons. Les prunelles guettent la proie. L’enfant ricane dans l’attente, puis se cache la bouche afin d’étouffer toutes les preuves de sa présence auprès de ce carré de potager. Là, entre le chariot et les différents sacs. Les babines du félin s’étirent. Ce dernier tourne encore un peu tandis que la bambine se redresse un peu pour regarder vers la maison. C’est ainsi qu’elle ne soupçonne point son père qui se rapproche. L’animal s’allonge dans les fourrées, un instant puis s’avance doucement, jusqu’au moment où il croise le regard de sa progéniture. Son petit souffle se coupe en un large sourire. Le tigre s’élance et se jette sur sa proie. L’enfant rigole, crie et se redresse sur ses deux pieds tanguant légèrement, pour s’enfuir. Arès ne se fait pas prier pour la pourchasser jusqu’à la rivière passant non loin. Trop enjoué, le druide s’emporte et en oublie qu’Arielle est bien trop intelligente. Que lorsque celle-ci l'esquive, il glisse et se retrouve… à l’eau. Petite malicieuse. “- Papa, t’es tombé” Dit elle en se tenant le visage entre ses deux petites mains, pour feindre une surprise, un étonnement pendant que lui remonte sur la berge et se secoue, mais il n’en est rien. “- Mouillé, minoucha” puis elle s’enfuit en riant à gorge déployée bien consciente que son tigre de père n’allait pas en rester là. Ce qu’il fait. Elle est bien la fille de sa mère, il fallait l’avouer. Et dieu qu’elle était leur fierté.

Ronronnant, courant, il réussit à attraper l’enfant par ses tissus de robe et la soulève du sol. Ses petites jambes battent de l’air alors qu’il la trimballe sur le chemin de la maison. Le planning du jour est assez simple, mais il ne fallait pas trop traîner pour le commencer. Mais rien ne valait les jeux et l’amusement partagé. Il n’échangerait cela pour rien au monde. Rien. L’achat de plantes ou autres babioles dans les bas fonds peuvent bien attendre. Attendre quelques minutes.
(c) AMIANTE

Gabrielle Wayland
Admin
Gabrielle Wayland
▸Faceclaim + © : Natalie Portman + Just'
▸Triggers : ◊ Gore
▸Warnings : ☾ Violence ☾ Smut ☾ Sadisme ☾ Sang
▸Race : Faë du Printemps
▸Résidence : Cours du Printemps
▸Myocarde : Arès, sa moitié, son tout
▸Pouvoirs : ☾ Magie de la Terre
   
Those Days


Un souffle. Un effleurement. La douceur d’une caresse de l’autre. Elle réveille. Elle apaise immédiatement les réminiscences des maux du passé. Elle allume des étincelles dans les ténèbres, réchauffe le creux du ventre. Gabrielle prend son temps pour apprécier l’attention à sa juste valeur, laisser la chaleur se diffuser sur sa joue et rejoindre le brasier qui anime son âme. Les yeux clos, elle profite de la quiétude de l'endroit, des vibrations de la terre et de l'odeur masculine encore dans les draps. Arès n'est plus présent, mais elle l'a dans la peau.
Quand elle se décide à ouvrir les paupières, c'est pour observer les rayons du soleil filtrer entre les persiennes. Elle s'étire, renfonce la tête dans les oreillers, puis s'extrait de la couverture. Le bois du vieux parquet craque sous ses pieds. Gabrielle se couvre d'un long gilet et sort de la chambre. "Minou ?" Le surnom est affectueux, réservé à son félin de mâle. "Arielle ?" Le prénom coule sur sa langue. Elle aime sa sonorité. C'est la combinaison du prénom de sa moitié et du sien. La vie a une autre saveur depuis que leur fille est venue au monde.
Gabrielle entend ses rires dans le jardin, les vibrations de sa course dans la terre. Elle n'interrompt pas cet instant privilégier, cette tranche de vie dans les ténèbres du monde. Dans les placards de la cuisine, elle trouve le nécessaire pour préparer le petit déjeuner et s'affaire à allumer la cuisinière. Il faudra en profiter pour cuire les légumes cueillis la veille.
Si son père la voyait, dans ces simples vêtements, préparer le repas de ces mains écorchées... Un sourire en coin s'imprime sur les lèvres de Gabrielle. Elle sait combien sa colère serait grande et dévastatrice ; elle a hérité de ce trait de caractère. La faë n'a pas peur pour elle, non. C'est toujours pour les autres qu'elle a peur.  
Elle marche jusqu'à la porte ouverte et s'adosse contre le battant, où elle a une vue imprenable sur Arès qui ramène leur progéniture comme s'il s'agissait d'un chaton. La vision est amusante. Tendre, aussi. "Maman !" s'écrit Arielle, tout sourire. Ses petons touchent à nouveau terre, et la petite s'élance vers sa mère. Cette dernière se met à sa hauteur, puis ouvre les bras pour la réceptionner. "Bonjour, ma chafouine. Tu as bien dormi ?" "Oui !" Gabrielle dépose un baiser sur le haut de ses cheveux avant de se redresser. "Tu veux bien récupérer les oeufs dans le poulailler ?" "Oh oui ! Oh oui !" Arielle détale comme un lapin en direction des poules. Elle déborde d'énergie, toujours. Gabrielle patiente, puisqu'elle veut faire toute seule. Alors elle en profite pour glisser ses doigts dans le pelage du tigre blanc, une teinte si pure pour une âme rongée par les ombres. Elle garde le silence le temps de cette démonstration d'affection, les mots sont superflus.
Les doigts se rétractent quand Arielle débarque avec son petit panier en osier, quatre oeufs dans la paille. Dans la précipitation, elle trébuche mais sauve sa petite cargaison. "Ouuuf !" soupire Arielle. Ouf, oui ! Elle continue sa route jusqu'à la cuisine, tire une chaise en bois sur le parquet et saute dessus pour casser les oeufs dans une poêle.
Tout en gardant un oeil sur sa fille, elle observe le changement de forme chez Arès. Une métamorphose rapide, impressionnante. L'homme se révèle dans le plus simple appareil. Brut. Vrai. Sans apparat et sans artifice. "Va t'habiller, il est trop tôt pour passer au dessert". Son sourire est joueur, un peu aguicheur. Son regard étincelle, mais le feu reste contenu. Elle passe tout de même ses bras autour de sa nuque pour le faire ployer. Il est grand, Arès. Et, elle, elle n'a pas la taille standard des canons de beauté féérique. Gabrielle souhaite lui dérober un baiser, pour le plaisir de sentir son contact, sa chaleur. "À taaaaaable !" hurle Arielle. "Dépéchez-vous, ça va être froiiiiiid". Ah ! Sacrée Arielle. "Rappelle-moi qui est le chef de cette maison, déjà ?" murmure-t-elle à Arès, amusée.
Gabrielle se détache de sa moitié et retourne à l'intérieur pour s'installer devant son assiette, garnie d'un morceau de pain croqué par Arielle et d'un oeuf au plat façon brouillé. "Merci, ma puce". "Dorien", répond-elle la bouche pleine de pain. "On ne doit pas trainer si on veut compléter la commande d'herbes pour notre alchimiste", rappelle Gabrielle à Arès, une fois celui-ci de retour. Par "notre", elle entend "l'alchimiste de l'Arkana". Il a besoin d'ingrédient qu'on se trouve pas chez l'herboristerie du coin. Une mission simple et rapide pour eux. "Tu sais si Adonis passe chercher Arielle ou on la lui dépose sur le chemin ?"
Arès Wayland
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Arès Wayland
▸Pronom irl : Elle.
▸Faceclaim + © : Zach Mcgowan // Vava Blake. Gif Just'
▸Triggers : Sexe trash, violence gore explicite.
▸Warnings : Hot, violence.
▸Âge : 40 ans
▸Genre : Homme. Il
▸Race : Druide
▸Résidence : Nécrocity
▸Myocarde : Sa moitié, Gabrielle et sa fille Arielle. Ses lucioles. Il ne se souvient de rien cependant. Effaçées de sa mémoire depuis quelques mois, son coeur n'est plus que pierre et glace.
▸Pouvoirs : ☾ Métamorphe Tigre blanc
☾ Invocateur d'ombre
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Those days,
@Gabrielle Wayland
En quelques pas, la maison se dessine devant les mirettes bleutées du tigre. Maison. Mot si insignifiant plusieurs années auparavant. Aujourd'hui, sa maison se retrouve en Gabrielle et Arielle, épouse et fille. Mère et sang. Le tableau est serein avec cette sensation qu'il ne leur sera jamais enlevé. La réalité pourrait être tout autre dans ce monde dominé par le peuple de sa moitié, de son autre. Elle avait renié tout cela. Elle en l'épousant lui, notamment. Ce choix était aussi dangereux que de renier les siens. Gabrielle est une femme de danger ou une femme à problème. Mais il est indéniable qu'il l'aime.

La malicieuse bambine au bout de sa gueule gigote finalement comme un diable. Maman ! Doux nom dans ses oreilles. Il est son père, elle est sa mère. Rien ne semble plus doux à ses oreilles. Ils sont une famille. Baissant la tête, Arès dépose Arielle au sol. A peine les petons touchent la terre qu’ils se pressent vers sa maman tant attendue. L’animal suit le mouvement et d’un pas tranquille, rejoint sa compagne. La tornade s’enfuit rapidement vers le poulailler. L’azur se pose sur la petite fille. La précipitation. Elle ne sait s’arrêter. Elle a de qui tenir. Heureusement ? Malheureusement ? Les phalanges de sa Dame frôlent sa fourrure pour finalement s’y plonger. Le contact est doux, poignant. Cela a toujours eu le don de l’électriser. Comme si… Comme s’il n’avait pas encore l’habitude. L’habitude qu’on le touche. C’est une sorte de léger sursaut. C’est une crispation. Son dos, son dos a été souvent meurtri. Les lacérations s’étalent sur son cuir comme les lignes sur la paume d’une main. Mais il accueille cette marque d’affection avec la plus grande des satisfactions. Il n’y a pas de mots, et étrangement dans cette bulle, pas de maux. Ils semblent s’être envolés.

Le corps se fige sous la poigne raffermie de Gabrielle. Arès toise et guette l’incident, l’évènement. Arielle dans son entrain débordant manque de tomber avec son petit panier d'œuf. Dans un monde où vous ne compteriez que sur elle… Elle saurait vous faire trépasser à la moindre défaillance. Son énergie plus que suffisante peut mettre à terre le moindre d’entre eux. Il n’était pas trop d’être deux. Et chaque membre de l’Arkana le savait à bien des égards. Le tigre soupire de soulagement lorsque les petits petons s’ancrent à nouveau au sol et qu’ils décampent dans leur humble demeure. Les coques d'œuf se brisent au contact de la poêle et déjà le crépitement se fait entendre. Il ne devait définitivement pas tarder davantage.

Se soustrayant du contact de sa Dame, le tigre s’éloigne légèrement pour reprendre forme humaine. Les muscles se contractent, les ligaments s’allongent, les os reprennent place. La douleur est déjà effacée, il s’agit de picotement à présent. La carcasse se redresse et l’homme roule des épaules pour étirer et échauffer le corps précédemment compacté sous une forme animale et féline. Un sourire se dresse sur ses lippes. Dessert. Gabrielle est ainsi, franche. Vraie. Elle est vivante, elle vit, exige et prend. Elle pourrait bien tout emporter de lui ici et maintenant. Elle en est déjà reine après tout. Sa Reine faë à lui. Elle déteste ça. Il s’étire un peu, accueillant ses bras autour de son cou. ”- L’ordre des repas t’a t’il déjà arrêté ?” Le rictus s’étire davantage. Les mains se posent dans le creux des reins, et pressent un peu le corps de sa belle. L’homme se baisse un peu, les lèvres s’approchent, prêtes à s’accrocher. Les souffles s’entrechoquent tels des vagues sur des rochers. Il rit alors, yeux clos. ”- L’ai-je déjà été ? ”

Chef de la maison. Il n’en avait point la prétention. De plus, il se voyait littéralement dominé à la maison par une Déesse et sa progéniture. Comment lutter ? Et l’univers peut être témoin, Arès est de ceux qui, s’il peut s’en passer, abandonne certaines luttes inutiles. Le derme se voit séparer de l’autre. La main accompagne doucement le départ de Gabrielle. Inspirant et espirant profondément, le Druide a ce sourire idiot au bord des lèvres avant de s’éloigner pour reprendre ses vêtements. La réalité le guette dans un coin. Une ombre ? un fantôme, là, derrière un arbre et ce rocher. C’est vaporeux, ténébreux. L’homme au regard de glace sonde, fixe et fronce les sourcils. Le nez se plisse, il hume la menace. Elle fixe, elle regarde, elle semble parler puis se fige. Elle s’efface soudainement alors qu’il enfile ces chausses. Ses pas le guident jusqu’à son foyer. Les p’tites femmes sont attablées, et sa compagne l’interpelle. Il râle avec légèreté en acquiesçant. Il s’installe alors et pose un regard sur son assiette. Il hausse un sourcil puis regarde celle de Gabrielle. Il comprend alors, il lui reste que le pain, et un maigre tas d'œufs brouillés. Il soupçonne sa petite d’avoir mangé dans son assiette. Sa faute, il n’a pas été suffisamment rapide. Il soupire un peu. ”- Mh ?” Il marque une pause puis reprend ”- Adonis, oui. Il veut apparemment l’emmener dans la vallée bleue.”

C’est alors que la gamine se met debout sur sa chaise en fermant ses petites poings d’excitation. “- Lesssss Feux F’lllleeeettsss”[/b] La fourchette entre ses dents termine au sein de sa paume. Arielle la brandit vers les cieux, finit par se dandiner, les yeux fermés et d’entamer cette danse de la joie qui, faut le dire, lui va si bien. Un rire secoue la vieille carcasse d’Arès. ”- Celle là… On sait de qui elle tient.” Un regard malicieux se pose sur sa moitié, les lèvres s’étirent davantage. La fourchette rencontre l’assiette et le Druide enfourne son petit mini micro déjeuner. Arrimant sa tasse, il se lève, la boit, la repose puis se dirige vers Arielle. ”- Merci, chafouine. Sa paume attrappe avec douceur la tête de la bambine pour l’attirer vers ses lippes. Déposant un baiser sur le haut de son crâne, il la regarde un instant avec un amour inconditionnel. ”- Ne change jamais.” Il réitère son baiser avant de s’éloigner vers le petit cagibi contenant leur sac, qu’il sort avec leurs manteaux capes afin de se camoufler un peu, une fois arrivés sur Glow. ”- Tu as la liste ?” il chope de quoi aussi se défendre. ”- J’espère qu’il n’y aura pas trop de monde.” râle t’il. Les bas fonds sont rarement vides, mais la foule a cette tendance à le tendre et l’oppresser. “- C’pas ‘rave. ça fera pusse de temps pour moi avec tonton Adonis.”  L’homme tourne la tête, regardant par-dessus son épaule. ”- Tu m’étonnes ! c’est super bien la vallée bleue.” Passant une main dans ses petits cheveux bouclés, elle acquiesce et dit “- Bah oui hein. En plus, tata Egeria, elle veut entrainer les oiseaux.” La Druide de magie connective est particulièrement douée pour cela, et impressionnante. ”- Prévois un vêtement chaud dans ton sac.” Le minois s’agite à nouveau et elle regarde ses petits bras se parsemant de frisson. “- Ah oui.” Avalant ses dernières bouchées, la voilà qui détale dans sa chambre, de là, elle crie alors. “- J’peux emmener Guuuuusss ?” Cette peluche bien étrange et dont elle ne peut se passer.

(c) AMIANTE

Gabrielle Wayland
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Gabrielle Wayland
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Those Days


L’ordre a toujours été un problème pour Gabrielle. L’ordre à respecter, l’ordre des choses, l’ordre avec une majuscule ou dans sa signification la plus autoritaire. Elle ne le respecte pas l’ordre, préfère la spontanéité de la vie. Ça lui joue des tours, parfois. Le dernier s’attelle à préparer le repas en ce moment même. Un tour du destin, parce qu’elle n’a pas suivi l’ordre établit par la société. Elle a commencé par l’amour, puis l’enfant et enfin le mariage. C’est sans dessus dessous. C’est totalement elle. eux, parce qu’Ares n’est pas en reste. Il est un fils des ombres, du chaos. Son âme est brutale et, pourtant, elle sent toute sa douceur lorsqu’elle lui dérobe le baiser tant convoité. Elle prend sans demi-mesure. C’est passionnel, vital. Elle prendrait tout. Tout de toi, Arès. Tout pour toi. Elle en perdrait pied. Mais ceux-ci sont toujours ancrés à la terre, qui vivre doucement. Le sourire s’étire sur les lèvres de l’autre quand son rire s’en échappe. De toutes les mélodies, c’est sa préférée. Ça, et leurs râles de plaisir entremêlés. Gabrielle hausse un sourcil. Elle claque gentiment la fesse du mâle. Clac !  Elle glousse, affiche une mine aussi facétieuse qu’amusée. « C’est moi qui porte la culotte ! »

Quand sa moitié s’attable, Gabrielle soupçonne que son esprit soit aux mains de ses démons intérieurs. Arès écoute sa question, mais une ombre le distrait. Il n’apporte pas vraiment la réponse escomptée. Adonis, oui, vient-il ou iront-ils jusqu’à lui ? Elle n’a pas le temps d’approfondir la question, car l’énergie d’Arielle déborde et explose dans le salon. Tel un diable, elle se redresse, armée d’une fourchette, et exécute une danse des plus joueuses et adorables. Son enthousiasme est communicatif, et Gabrielle se retient de quitter la table pour la rejoindre. Cette éducation serait discutable dans le grand monde, la haute société, mais Gabrielle n’entraverait sa fille avec ses faux semblants pour rien au monde. La taquinerie d’Arès lui parvient entre deux exclamations d’allégresse. « Je ne vois pas de quoi tu veux parler ». Il sonne ensuite le départ, et Gabrielle suit. Elle débarrasse la table, rassemble les miettes dans une assiette et les mets à disposition sur la fenêtre pour les oiseaux. Du coin de l’œil, elle observe son mari glisser quelques mots à leur fille. Quelques douceurs. Ses gestes marquent un arrêt. Arrêt sur image. Elle grave ce tableau dans sa mémoire, avec tous les autres. Boom boom. Son cœur m’attelle dans sa poitrine pour ne pas fondre.

Arès s’active et Gabrielle se remet en mouvement. Les préparatifs sont rapides, ils n’emportent que le strict nécessaire : la monnaie d’échange et c’est tout. Ou presque. S’armer est primordial pour descendre dans ce coupé gorge que sont les bas quartiers. « J'ai la liste, ouais. Elle va pas te plaire...» Elle donne le morceau de papier au druide. Des noms d'ingrédients aussi complexes que dangereux. « J'ai ce qu'il faut pour le paiement. » Une petite fortune à ne pas se faire dépouiller.

Ils se rendent en ville à cheval, Arielle avec son père. Après un moment, ils atteignent le lieu de vie d’Adonis, faë maudit de l’Été. Un ami. Un frère. La petite est confiée après quelques mots et câlins. « Ne pas fais trop tourner en bourrique tonton Adonis ». « Pas trop ! » Adonis ne les retarde pas, il sait que le couple restera au retour, pour la soirée ou la nuit, selon le repas et les conversations. Gabrielle dépose un dernier baiser sur les cheveux de sa fille avant de la laisser. Elle a confiance en Adonis. Elle a placé sa vie a de nombreuses reprises entre ses mains. Il est fiable.

Gabrielle ne peut s’empêcher de jeter un regard derrière elle alors que la demeure du faë devient de plus en plus petite. Sous couvert de leurs capuches, ils pénètrent enfin dans Glow. Le couple reste discret, traverse sans s’arrêter jusqu’aux quartiers les plus mal famés. Ça grouille déjà aux portes. Ici, les ténèbres ont une odeur qui vous colle à la peau. Elle souille votre âme à chaque bouffé d’air. Gabrielle n’est pas une fille des ombres, contrairement à sa moitié, mais elle sait se mouvoir avec. Elle les laisse s’entortiller autour de ses poignets, remonter le long de ses bras et s’enrouler autour de sa poitrine. « Si j’étais une faë de l’Été, je foutrais le feu à cet endroit », murmure-t-elle à Arès. Elle déteste ces lieux, parce qu’ils reflètent tout ce pour quoi elle se bat. « On va chez notre fournisseur habituel ou on tente notre nouveau contact ? »
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